Dans un monde marqué par l’hyper-présence des outils de communication et dans un contexte de crise, il est de plus en plus difficile de marquer sa singularité tout en s’identifiant à un groupe d’appartenance.

Or l’identité se construit tout au long de la vie par la connaissance de soi et la reconnaissance des autres, en fonction des groupes dans lesquels on évolue : lieu de vie, pays, famille, école…

On connaît l’importance des rencontres, de la qualité des relations pour que l’enfant se développe et construise son identité.

Du Je au Nous, du groupe à soi-même, comment se découvrir dans cette rencontre avec l’autre ?

Une des missions de l’école est de favoriser le vivre ensemble pour apprendre ensemble, de préserver à la fois le bien-être du groupe et de l’élève. Mais pour certains enfants fragiles, cette rencontre avec l’autre a besoin d’être accompagnée.

Tentant alors d’offrir à chacun une scolarité de qualité, l’école inclusive doit permettre aux enfants de grandir, d’apprendre et de vivre ensemble tout en respectant les singularités et les besoins de chacun. L’enfant doit sentir qu’il a une place dans le groupe et le groupe doit lui reconnaître une place.

Ce va et vient entre l’individu et le groupe repose sur un accord subtil qu’il appartient aux adultes d’accompagner : les parents doivent accepter que leur enfant soit Un parmi les Autres, et l’école doit favoriser l’émancipation de chacun au sein du collectif.

Voilà un équilibre difficile à trouver pour l’ensemble des acteurs de l’école et à la marge duquel se trouvent souvent les élèves qui rencontrent des difficultés. Parmi eux, nous rencontrons de plus en plus d’enfants qui ne peuvent tout simplement plus être dans le groupe.

Au sein d’une école inclusive, le RASED, et particulièrement les aides rééducatives-relationnelles, par des actions variées, lutte contre les inégalités et favorise le bien-être des élèves. Ces professionnels accompagnent les enfants pour qu’ils puissent apprendre à l’école dans les meilleures conditions possibles, tout en favorisant leur dynamique de croissance cognitive, sociale, corporelle, affective .

A quel moment le groupe peut-il occasionner de la souffrance, du rejet ou de l’exclusion ? Est-il possible de rendre le groupe sécurisant pour chacun ?