Les principes auxquels ils se réfèrent
le respect du libre choix du patient : donc ni sectorisation des centres, ni conventions créant des filières ou donnant priorité à des catégories de population, d’âge ou de troubles, ni notification de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH).
une référence constante à la pluridisciplinarité se définissant comme la capacité à prendre en compte la souffrance psychique en référence à la psychanalyse, et les symptômes notamment pour les troubles instrumentaux et des apprentissages en référence à la psychopédagogie. Cette position hybride inscrite dans la dénomination des CMPP les caractérise.
la participation et l’implication des parents à toutes les étapes du traitement de leur enfant : des entretiens préliminaires de diagnostic, jusqu’à la dernière séance avec l’enfant.
l’accord du médecin-conseil de la caisse d’assurance maladie, sur demande et avec l’éclairage du responsable de l’équipe thérapeutique pour le paiement des séances au CMPP.
la double direction : un médecin directeur et un directeur, ayant aussi une expérience clinique ou pédagogique (selon la taille des centres, le choix des associations employeurs…). Cette modalité de direction permet de véritablement articuler les principes cliniques et éthiques avec le cadre réglementaire qui fonde et légitime socialement les CMPP. Commune aux CMPP, aux CAMSP et aux BAPU, cette spécificité est un fondement de leur pertinence et de leur efficacité.
Un paradoxe :
le positionnement dans le médico-social, alors que les CMPP ont de nombreux « points de convergence » avec les CMP des secteurs de psychiatrie infanto juvénile :
Ils reçoivent en cure ambulatoire des enfants et adolescents dont les pathologies sont similaires.
Ils ont des modalités de fonctionnement assez voisines du fait de la même qualification des praticiens, à l’exception du personnel infirmier présent dans les CMP hospitaliers, et des personnels pédagogiques, sociaux et éducatifs plus nombreux en CMPP.
La nouvelle définition de la notion de handicap vient percuter ce positionnement qui avait l’avantage de situer les CMPP au carrefour de nombreuses institutions.
Pourtant, ce double dispositif public et associatif, complété par le secteur libéral est utile aux familles car il offre le choix et permet la complémentarité, avec juste ce qu’il faudrait de saine émulation.
Un enjeu :
entre pluridisciplinarité et positionnements théoriques
La création des centres de référence pour certaines catégories : autisme, troubles sévères du langage… ainsi que les apports des neurosciences nous obligent à repenser ce que peut être une véritable pluridisciplinarité au-delà d’un empilement de métiers et de techniques, pour réaffirmer ce qui fait axe et armature dans nos organisations actuelles.