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Le cerveau, la personne et sa parole : quels nouages ?

Le cerveau, la personne et sa parole : quels nouages ?
Vendredi, 8. Octobre 2021 - Samedi, 9. Octobre 2021
MAS : 10, rue des Terres au Curé
Paris 13e

Maintenu EN PRESENTIEL dans le respect des mesures sanitaires en vigueur.

Argument :

Neurosciences et subjectivité du langage : ces deux approches sont-elles définitivement incompatibles dans nos cabinets de thérapeutes, orthophonistes, psychologues, psychomotriciens ?
Les neurosciences s’attachent à étudier le fonctionnement du cerveau dans ce qu’il a d’organique, tandis que l’approche subjective du langage s’attache avant tout au symbolique, aux processus psychiques de la symbolisation et prend en compte l’intersubjectivité.
Les signifiants utilisés par ces deux approches ne renvoient pas aux mêmes signifiés et ceci peut faire hiatus. Conscience et inconscient, par exemple, ne renvoient pas aux mêmes contenus et peuvent engendrer des débats stériles. C’est donc en connaissance de cause que la rencontre interdisciplinaire peut être enrichissante.
Alors tentons un essai de compréhension mutuelle.
L’apport des neurosciences dans la clinique n’est pas à prouver. Rappelons qu’elles ne se réduisent pas au neurocognitivisme, et c’est bien de recherche neuroscientifique dont nous parlerons dans ce colloque.
L’intérêt pour l’état actuel des recherches et de leurs résultats dans ce domaine est essentiel pour nos patients en mal de dire, en mal de parler. Le langage est un sujet complexe qui implique une cohorte de processus cognitifs élaborés par le cerveau. Cela est indiscutable et l’apport des neurosciences dans la clinique du langage, fondamental. De plus, en tout état de cause, l’éclairage neuroscientifique n’empêche en rien la démarche du thérapeute attaché à la prise en compte de la subjectivité et au respect du temps du patient.
La plasticité du cerveau provoque l’émerveillement. Les recherches actuelles ont bousculé les anciennes avancées concernant les localisations des fonctions cérébrales. Les récentes découvertes de la réorganisation d’ensembles de réseaux neuronaux interactifs augurent le devoir de ne pas figer le patient dans un diagnostic enfermant.
Le clinicien s’inscrivant dans la prise en compte primordiale de la subjectivité est souvent mis à mal dans notre société actuelle où les chiffres sont aveuglément promesse de « vérité ». Cette vision réductrice de vouloir tout chiffrer ou tout montrer par l’imagerie en pensant détenir des arguments infaillibles n’est pas celle de nombreux neuroscientifiques qui reconnaissent la singularité comme une donnée fondamentale et objective de l’être humain.
De leur côté, nombre de psychanalystes conçoivent un certain ancrage biologique du fonctionnement de la vie mentale.
Car il y a du corps dans le langage et du langage dans le corps.
Mus par la curiosité intellectuelle et la question de l’éthique les Ateliers Claude Chassagny ont choisi le thème de ce colloque, gageant que la dialectique de ces deux approches viendra questionner notre posture de cliniciens.

Programme en document joint ci-dessous
Site Web  : http://www.acchassagny.org
Inscriptions : https://acchassagny.org/wp-content/uploads/2021/09/BI-Colloque-ACC-2021-modifie%CC%81-3-09-21.pdf

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