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ANNULATION : CONSENTIR OU NE PAS CONSENTIR

ATTENTION ! ANNULATION DE CES JOURNEES

Fédépsychiatrie : Quatrièmes journées de Psychiatrie Adulte
CONSENTIR OU NE PAS CONSENTIR ? TELLE EST LA QUESTION
Dilemme de la psychiatrie ou de la société
15 et 16 juin 2022
de 8h30 - 17h30
en présentiel au
Ministère des Solidarités et de la Santé
Salle Laroque
14 avenue Duquesne - 75007 PARIS

ARGUMENT
CONSENTIR OU NE PAS CONSENTIR ? TELLE EST LA QUESTION.
Dilemme de la psychiatrie ou de la société

Depuis vingt ans, le monde de la psychiatrie, comme l’ensemble de la médecine, doit
répondre avec plus de rigueur aux obligations d’information et du recueil du
consentement. L’introduction du juge et des avocats dans le processus de soins, malgré
des difficultés croissantes d’origines diverses, voire paralysantes, témoigne du respect des
droits des patients et de leur place de citoyen.

Mais force est de constater qu’au-delà de ces bonnes intentions, persistent les
contradictions : d’un côté des politiques qui se liguent au plan international pour
promouvoir une très large capacité de consentement aux soins, et prônent une citoyenneté
totale et inaliénable comme idéal absolu ; de l’autre, des malades psychiques qui sont les
premiers à faire les frais de l’inflation sécuritaire au sein de ces mêmes sociétés, via le
soupçon dont on les poursuit, d’être trop souvent des auteurs de violences, voire de crimes
terroristes, notamment. Et en parallèle, une croissance inexorable des soins sans
consentement, que ce soit en hospitalisation ou sous la forme de programmes de soins en
ambulatoire qui peuvent s’éterniser sans réelles justifications cliniques, sans oublier
l’augmentation des mesures d’isolement et de contention.

Obtenir le consentement du patient, qui peut prendre des formes différentes, ou son
adhésion aux soins, constitue un acte de soins très complexe, souvent aussi sophistiqué
que chronophage, jamais totalement abouti. Parfois le recours à la mesure de contrainte
peut apparaitre dans certaines circonstances comme une manière plus « efficace » de
traiter la question, permettant de « sécuriser » la situation, tant du côté patient que du côté
praticien en attendant une évolution clinique permettant d’obtenir un authentique
consentement.

Comment le juge des libertés et de la détention, l’avocat, les familles, les patients se
trouvent-ils éprouvés après-coup par ces pratiques nouvelles et le trouble qui nait
forcément de la rencontre avec la réalité du trouble psychique majeur ? Y ont-ils trouvé
leur juste place et en évitant quels écueils ? Ont-ils tous consenti à ces nouvelles
pratiques ?

Peut-on éviter d’interroger cet idéal contemporain de l’abolition de la contrainte,
supposant une inaltérable lucidité de chacun quelque peu utopique, alors que la crise
sanitaire nous a tous conduits à être confrontés aux contraintes et aux restrictions des
libertés d’aller et venir pour protéger notre santé ? N’y aurait-il plus jamais place à un
« droit à être contraint » quand quelque perturbation à laquelle l’homme est sujet, vient à
entamer son discernement au point de le mettre en danger ?

Ces journées de la Fédépsychiatrie tenteront de faire avancer les réponses à ces questions,
grâce aux nombreuses interventions de praticiens, de patients, de juristes, d’avocats, de
directeurs d’hôpitaux, de sociologues, philosophes.

Bulletin d’inscription et Programme en documents joints ci-dessous

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