De nouvelles formes de violences se développent à travers les réseaux sociaux qui banalisent ces actes et peuvent mener les victimes au suicide. La mise en scène de soi, de sa souffrance, peut conduire à des actes irrémédiables, comme ces autodestructions et suicides en direct qui sont censées faire le buzz.

Dans une société en mutation frénétique, l’adolescent(e) peine à trouver sa place et un projet de vie, essayant d’exprimer tant bien que mal un malaise, une attente. Pris dans des contradictions anxiogènes, l’ado tente de se frayer un chemin dans une société dont il/elle n’a pas toujours les codes d’accès. L’accroissement des addictions, des conduites extrêmes, la dérive délinquante et terroriste ont mis en lumière ce désarroi et la quête d’identification qui peut s’égarer dans une illusion de toute-puissance, d’héroïsation et de destructivité aux accents suicidaires.

Quoi faire, comment faire face à ces risques ? Qui doit s’en charger et qui fait quoi ? Parent, milieu scolaire, ados entre eux, psychiatre, psychologue, éducateur-trice, forces de sécurité, chacun se doit d’assurer sa fonction en respectant l’ado, afin de le comprendre, le cadrer, le soigner sans stigmatiser son comportement déviant. Cette attention permet d’anticiper la phase critique du passage à l’acte, de limiter sa brutalité, son imprévisibilité. Ne dramatisons pas, nombreux sont les ados qui vont bien même si l’adolescence reste un passage délicat qui oblige à des épreuves, donc des dangers. Sont-ils plus nombreux à être en souffrance dans la période de crise covid et sociétale ? Ou osent-ils/elles le dire, faire appel, consulter des psys, parfois de leur propre chef ?